Ces derniers mois ont été marqués par plusieurs mouvements de grève au niveau national. Vous avez peut-être vous-même été impacté par l’exercice du droit de grève de vos salariés. Mais alors comment gérer la situation en tant qu’employeur ? Quels sont vos droits et ceux de vos salariés ? Ô P’tit Môme vous éclaire sur le sujet !
Sachez tout d’abord que vous ne pouvez pas refuser le droit de grève d’un salarié, et que celui-ci n’a pas besoin de respecter de durée de préavis. Dans le fonctionnement d’une entreprise de droit privé en effet, les salariés n’ont pas l’obligation de prévenir leur employeur avant d’exercer leur droit de grève. Cet exercice doit cependant toujours être justifié par un motif de grève réel. Votre salarié peut en effet faire grève même s’il ne répond pas à un appel national, mais ce mouvement doit être encadré et porter des revendications, notamment si le salarié est seul à faire grève.
En termes de rémunération, vous n’avez pas à rémunérer votre salarié pendant son temps de grève. Si celui-ci vous demande de transformer cette absence en congés payés, vous avez le droit de refuser, étant donné que vous avez la possibilité de refuser tout congé payé.
En ce qui concerne le remplacement du salarié en grève, vous ne pouvez pas le remplacer en employant une autre personne, même un CDD. Vous pouvez néanmoins muter de façon temporaire un salarié non-gréviste sur le poste du salarié absent. Afin de pallier la charge de travail non-assurée par ce dernier, vous avez également la possibilité de recourir aux heures supplémentaires, notamment auprès des autres salariés.